En Poitou comme dans les Charentes, la galette était le gâteau le plus commun, celui qu’on servait à toute occasion, lors des fêtes familiales ou paroissiales, d’où le nom de « galette de ménage » ou « gâteau d’assemblée ». Dans les années 1930, Béguin distingue de la simple galette du Poitou, le « gâteau broyé de la Vienne » : les proportions sont les mêmes, mais dans le deuxième cas, l’auteur précise qu’il faut, après un premier pétrissage, « couper avec la main la pâte en petits morceaux pour la pétrir de nouveau pendant cinq minutes ». Le Broyé du Poitou est ainsi nommé parce qu’on le brise d’un coup de poing avant de le servir.
Dégustation
Qualités organoleptiques
C’est une galette de 23 cm de diamètre, au pourtour dentelé, sur 2 m d’épaisseur, pour un poids d’environ 300 à 400 g. Composé de 500 g de farine, 250 g de sucre, 250 g de Beurre Charentes-Poitou, pour respecter la recette traditionnelle, une pincée de sel, un petit verre d’eau-de-vie (Cognac…), un œuf pour dorer, quelquefois un œuf ou deux pour la pâte et parfois quelques morceaux d’angélique confite. Ce gâteau sec à texture dense, dur, est très proche, par la forme, de la Galette charentaise. Il est fabriqué par des pâtissiers artisanaux ou industriels. Le Broyé du Poitou se consomme à toute heure, brisé d’un coup de poing sur la table familiale. II accompagne les crèmes, les salades de fruits, et se retrouve souvent aux vins d’honneur.